
Dimanche 1er novembre au soir. Je suivais avec effroi les dernières manifestations anti-françaises au Moyen-Orient.
Ce lundi 2 novembre, je retrouvais, le cœur en berne, mes petits sixièmes pour une rentrée scolaire particulière. Ter repetita. Je me souviens encore de nos premières retrouvailles, le jeudi 8 janvier 2015 au matin. Pour rendre hommage à l’équipe de Charb, ceux-ci s’étaient exprimés en faisant des dessins. Puis il y eut le lundi 16 novembre après-midi : nous pleurâmes ensemble la mort de ma collègue, leur professeur d’anglais, Estelle Rouat, 25 ans, assassinée parmi tant d’autres au Bataclan. Après les couleurs propres à Charlie, j’optais pour le noir métal d’une encre pour évacuer bien des maux : les élèves écrivirent à Daech toute leur colère. Des plus justes étaient leurs mots.
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