Une première pour le XVIIème arrondissement, le samedi 17 mai dernier : sur l’initiative de bouddhistes Shinnyo-En (école japonaise fondée en 1936) et des Scouts musulmans de France, des milliers de lanternes ont été réalisées, illustrées et mises à flot, la journée durant, au jardin Martin Luther King – parce que “nous sommes les atomes d’un même corps, celui de l’humanité”.
Entretien avec Annette Agnesetta, membre de la communauté bouddhiste Shinnyo-en, nos voisins du 36 rue Ampère (Paris XVII), pour un retour sur cette première.
Comment cette idée de cérémonie vous est-elle venue ?
Ce rite de mise à flot des lanternes est accompli régulièrement à Shinnyo-En, notamment au Japon, depuis juillet 1936. Il est traditionnellement lié à la commémoration des défunts, notamment lors de la fête de l’Obon, qui a lieu en juillet ou en août suivant les régions.
À Shinnyo-En, le rite a été étendu aux vivants car, dans l’esprit bouddhiste, l’idée de transfert des mérites (punya-parinamana) est fondamentale. Il s’agit d’améliorer la vie des autres en partageant les fruits de nos bonnes paroles, pensées et actions, surtout celles qui sont altruistes. Ce rite repose sur la nécessité de lâcher l’avidité et la convoitise pour donner du positif aux autres.
La lumière symbolise cette bonté et cette sagesse.
Qui était présent lors de la célébration ?
Vous étiez plus de 4000 personnes à venir partager vos lumières, vos vœux et votre présence lors de l’événement.
Comme invités d’honneur représentés par leur lanterne, nous avons eu la joie de compter parmi nous la mairie du 17ème, les Scouts Musulmans de France, la Paroisse Saint-François de Sales (avec qui nous œuvrons, dans le cadre du Dialogue interreligieux, depuis plus de douze ans), la Synagogue Kehilat Gesher et l’Église Protestante Allemande de Paris.
D’autres partenaires ont aussi contribué avec enthousiasme à l’animation et à la réussite de cette journée exceptionnelle. Notamment le Conservatoire Claude Debussy, les Jeunes Talents, l’Heure Civique 17, les Centres Internationaux Francophones des Lions Clubs de France, les Études et Chantiers, Biblionef, Konexio, Ma Petite Planète, ADOSSPP (Association des Œuvres Sociales des Sapeurs-Pompiers de Paris).
N’oublions pas non plus la centaine de bénévoles qui ont donné de leur temps, de leur énergie et de leur cœur pour que chaque lanterne puisse briller. Sans eux, rien de tout cela n’aurait été possible !
Quel a été le temps fort de cette longue journée ?
Le temps fort a surtout été la célébration commune effectuée dans un esprit d’unité sous le thème « Lumières pour la Paix », dans le cadre de la Journée internationale du Vivre ensemble en Paix, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Cette rencontre a été plus qu’un événement : un véritable élan collectif, une parenthèse de douceur et de solidarité dans le tumulte de notre quotidien, une journée durant laquelle a soufflé un doux vent d’unité, de beauté et d’espoir !
Puisse cette lumière continuer à nous inspirer, chacun à notre façon !
Et rendez-vous l’année prochaine, le samedi 16 mai 2026, pour la deuxième édition !
Propos recueilli
pour Les Cahiers de saint-François de Sales,
septembre 2025
								
