C’est beau une ville la nuit, Richard Bohringer, 1988, Folio
« Un livre vrai. Vous me direz ce que vous en avez pensé…
Ce n’est pas de la grande littérature… »,
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« Un livre vrai. Vous me direz ce que vous en avez pensé…
Ce n’est pas de la grande littérature… »,
Synthèse et morceaux choisis de l’essai de Christiane de Beaurepaire :
Non-lieu, un psychiatre en prison, 2009, Fayard, 358 p.
« Rester sensible aux hommes et à l’humanité, à l’écoute de l’émotion, la leur et la nôtre, c’est un message d’affection à mes enfants et à mes petits-enfants. Pour qu’ils le transmettent à leur tour »
Dans ce livre, Christiane de Beaurepaire, ex-psychiatre à l’hôpital carcéral de Fresnes, nous livre ses réflexions élaborées sur le tard d’une quinzaine d’années d’expérience auprès des détenus. Elle explique comment ce lieu marginal qu’est la prison est un miroir reflétant l’évolution idéologique de notre société, de l’État, de la Justice ; comment notre société a régressé en passant de l’État-Providence à l’État pénal, puis à l’État de sûreté; comment nous sommes venus à criminaliser nos marges, poussés par le populisme pénal ambiant.
La psychiatre dresse un état des lieux de la prison, entre inutilité et nécessité – pour le « bien » de qui ? Pas pour celui que l’on croit. Cela est une certitude. A rebours de nos pensées cloisonnantes, cet état des lieux déborde de l’enceinte pénitentiaire pour questionner la prison au sein de notre société, et le condamné dans son humanité. Le regard porté est moins médical qu’humain, moins impartial qu’indigné. Livre pamphlet. Véritable chef d’accusation. Un triste non-lieu. Pas pour celui que l’on croit. Cela est une certitude.
Pour mieux comprendre ce lieu emblématique du pouvoir qu’est la prison, l’auteur nous invite à passer de l’autre côté du guichet, des grilles, là où le monde n’est plus ; à passer du côté de l’invisible social, du côté des « morts sociaux ».
J’ai pas choisi de vivre ici entre la soumission, la peur et l’abandon. J’men sortirai, je te le jure, à coup de livres, je franchirai tous les murs Envole-moi, Jean-Jacques Goldman (Caroline)
Qu’ils soient personnels, familiaux, amicaux, professionnels, associatifs ; sportifs, culturels, éducatifs, pédagogiques ; pour le week-end ou la semaine ; pour le travail ou les vacances, des projets, j’en ai plein la tête, de quoi habiter joyeusement mon présent et décliner intensément mon futur.
Pam, pam, pam, mes pas tapent sur le macadam tandis que les musiciens frappent leurs tam tam. Pam, alors que j’essaie de maintenir pam mon sprint pam sur le dernier kilomètre, ce sont les quatre derniers mois qui défilent sur mon fond d’écran visuel au fur et à mesure que la ligne d’arrivée se rapproche de moi…
– Trois mois après, qu’as-tu gardé de cette session de rentrée ?
D’abord… deux feuilles, non de mots, mais végétales, que j’ai conservées, séchées, à l’intérieur de mon bloc notes « Petits frères ». Je m’en souviens… deux feuilles d’érable, rouges et or, toutes deux traversées de nervures sanguines. Je les avais ramassées à la faveur d’une des pauses qui nous permettaient de goûter la douceur du soleil automnal…. Deux petits souvenirs que je souhaitais garder du Bois-du-Lys…
« … Je suis siii fatiguéééée… », long gémissement s’échappant d’une chambre, tout là-bas, « … laissez-moi mouriiir… », longue plainte qui s’essouffle… « … je vous en priiie… », qui s’égare dans un couloir déserté à une heure d’après déjeuner.
Et petite, vous l’étiez…
Toute recroquevillée, toute repliée sur vous-même, dans votre fauteuil, installée, là-bas, tout au fond de la salle commune, vous saviez vous faire oublier.
Allez les profs et arrêtez de discuter Avancez dans le calme je sais que vous en êtes capables. Rangez les portables Asseyez-vous tranquillement, chacun choisit sa place ça y est, mais ce matin n’ouvrez pas vos sacs. Ce matin je veux vous parler d’un truc très important Vous inquiétez pas, j’ai pas eu de mot, pas d’heure de colle, pas de zéro. C’est
Bien plus que les 17,24 ou les 05,29 de moyenne générale,
je me souviendrai de certains de vos nombreux …
zéroïsmes !