L’avion se pose en bord de mer
Dans un petit matin blême
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action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /home/tobeorno/www/wp-includes/functions.php on line 6114Poser comme sujet de réflexion le thème de la confiance m’a paru, de prime abord, assez incongru. Pour cause, je n’ai jamais pensé mes accompagnements en terme de confiance, puisque ce mot, pour moi, ne s’applique, ne s’éprouve que dans la sphère privée où l’on se lie avec des personnes d’élection – amis ou famille – à qui l’on accorde toute sa confiance.
Or, qu’en est-il de nos accompagnements ? Est-ce bien de confiance dont il s’agit quand j’entre dans la chambre de la personne accompagnée ? Est-ce que celle-ci me fait confiance ? Sommes-nous en confiance ? Est-ce que nous avons besoin d’avoir confiance l’un en l’autre pour que la rencontre ait lieu ? Entre démence sénile, alzheimer et la foi plus ou moins mauvaise, sinon bonne, des détenus : quel crédit accorder aux propos tenus ? Continuer la lecture
La plus belle des détenues jusque-là visitées. Voilà comment vous m’êtes apparue lors de notre première entrevue. Vous dégrisiez votre cellule par votre grâce, votre féminité, votre sensualité. Continuer la lecture
Outre les futons dépliés-repliés quotidiennement sur les tatamis, outre les petits-déjeuners salés (soupe, riz, poisson) et les multiples mises en bouche aussi savoureuses que raffinées, je me souviendrai de l’affabilité, de l’extrême gentillesse, de la prévenance, de la délicatesse, de la courtoisie, de l’efficacité, de l’humilité, de la discrétion, de l’éloquence silencieuse, de … de … des Japonais croisés sur notre route. Continuer la lecture
Samedi 16 février – Hôpital carcéral de Fresnes – Je remets au gradé le Règlement intérieur daté et signé contre un badge qui me permet de récupérer une clef d’accès aux différentes parties de l’établissement.
Papa, je voulais te dire que je t’aime très fort. Je voulais te dire à quel point j’ai mal de n’avoir pu venir à l’hôpital, de n’avoir pu te dire : Au revoir papa ! Je voulais te dire, papa, à quel point tu me manques. Continuer la lecture
Je dois avouer, pour commencer, que je ne voyais pas quelle contribution notre association, les petits frères des Pauvres, pouvait apporter à la manifestation de ce jour lorsque vous nous avez contactés en mai-juin dernier. A ce moment-là, en effet, il me semblait que nous n’avions pas vraiment été confrontés, directement, au décès de patients accompagnés.
Pour cause, l’hôpital pénitencier de Fresnes, où nous oeuvrons, est avant tout un lieu de passage, de transit, « normalement », pour des détenus venus des quatre coins de France et d’Outre-Mer, venus pour être soignés, un temps, avant de repartir dans leur centre de détention initial.
Est-ce à dire que l’on ne meurt pas à l’hôpital carcéral de Fresnes ?
« Vous êtes Delphine ? questionne la conseillère d’insertion et de probation. Le petit monsieur est décédé peu avant 17 heures. C’est inhabituel comme situation : aucune famille à contacter dans son dossier, seulement une lettre vous désignant comme personne de confiance. Non, vous ne pouvez pas venir veiller le corps. Il va être transféré à l’Institut médicolégal pour être autopsié. Non, on ne sait pas quand. Je ne peux rien vous dire. La police s’occupe du corps. Après ? Je ne sais pas. Je transmets vos coordonnées au Lieutenant qui a charge du dossier. Peut-être qu’il vous rappellera ». Peut-être… Continuer la lecture