d’après le Petit traité de dignité, d’Eric Fiat, Larousse, 2010 (224 p.)
“Qu’on le veuille ou non,
l’amour d’une part et la mort de l’autre
demeurent à tout jamais des limites
au pouvoir des hommes”,
Eric Fiat, Questions d’amour
Aujourd’hui, nombre de polémiques, de réactions se posent, s’opposent “au nom de la dignité” de l’homme. Belle idée, digne objet de nos ressentiments. Ne serait-ce que, dernièrement, dans le cadre des débats sur l’euthanasie : “Le droit à mourir dans la dignité”, affirme-t-on à tout bout de champ. Ah bon… parce qu’il y a des morts indignes peut-être ? Des façons de mourir qui font perdre notre dignité ? Parce que la dignité, aussi versatile que l’homme, jouerait à qui perd gagne ? Parce que la dignité ne va pas de soi ? N’est pas intrinsèque, un préalable à notre condition d’homme ? Parce que, attention beep beep, il existerait une sorte de dignotomètre qui oscillerait entre le rouge de l’in-dignité et le bleu de la dignité ? Encore faut-il s’entendre sur cette notion qui semble pourtant faire consensus. Continuer la lecture






