Grand entretien – Panorama

Raphaëlle Coquebert : Dhombres, c’est votre nom de plume et d’épouse mais votre patronyme est Benabdelhadi. D’où venez-vous, Delphine ?

Delphine Dhombres : Je suis arrière-petite-fille de miniers polonais et petite-fille d’immigrés algériens, installés en Isère comme artisans-imprimeurs. De mon enfance, je garde un souvenir heureux, malgré les fins de mois difficiles, les repas de biscottes trempées dans du cacao… Car il y avait une vraie cohésion familiale, qui s’incarnait dans de joyeuses retrouvailles avec notre tribu élargie, autour de repas bien arrosés. On chantait, on rigolait. Tout a changé quand ma mère s’est mise à travailler dans l’entreprise paternelle. Paradoxalement, la hausse de notre niveau de vie a sonné le glas de notre insouciance. Mes parents étaient moins disponibles, des tensions sont nées dans leur couple. Mon père s’est mis à boire et est devenu verbalement agressif, surtout envers maman et mon frère. Moi, je ne récoltais plus que de l’indifférence. Je me suis réfugiée dans le silence.

Est-ce pour cette raison que l’attention aux plus fragiles est comme viscérale chez vous ?

Avec du recul, je pense que ça a généré en moi une hypersensibilité à la souffrance du monde. Et comme mes parents vivaient un peu en vase clos, j’ai eu très vite soif de rencontrer d’autres cultures, d’autres modes de pensée. D’où mon appétence pour l’altérité, mon indignation face à tous les rejets. J’aime me risquer en terrain inconnu, je voyage beaucoup, je crois en la fécondité du dialogue et de la bienveillance mutuelle.

Ecrire est aussi une manière de mettre mes maux en mots. Au mitan de ma vie, je commence juste à trouver ma voie -ma voix.

Les épreuves ne faisaient que commencer, puisqu’à 24 ans vous apprenez que vous avez un cancer du palais…

Un cancer si grave que je n’étais pas sûre d’en réchapper… Je venais de me fiancer, je nageais dans le bonheur. A cette nouvelle, je n’ai pas tant pensé à moi qu’à mes proches. Pour ne pas les ébranler, j’ai voulu traverser la maladie dans la joie. Et diffuser cette joie à l’hôpital, auprès du personnel soignant, de mes compagnes de chambrée… J’y ai fait de magnifiques rencontres. Et puis, j’ai eu la chance que mon fiancé ne revienne pas sur sa décision de m’épouser. Aujourd’hui, je dirais que j’ai vécu ces deux années de chimio et radiothérapie dans une sorte de grâce.

Jusqu’à ce que vous appreniez, en fin de parcours, que vos traitements peuvent entraîner une infertilité. 

Me sauver était le seul objectif des médecins. Aussi ont-ils omis de m’informer des possibles conséquences des soins prodigués. Je ne leur en veux pas, mais cette révélation a été pour moi d’une grande violence. J’avais réagi à l’annonce de la maladie par un sursaut de vie. Apprendre après coup par un reportage télé dans mon lit d’hôpital que je serais peut-être stérile m’a mise à terre. J’étais déjà si amoindrie dans ma féminité (perte de cheveux, de pilosité…) ! Nous allions nous marier, et l’histoire s’arrêterait là ?

Aussi décidez-vous, dans l’urgence, de recourir à toutes les techniques médicales possibles pour avoir coûte que coûte un enfant.

J’étais si désireuse de porter la vie que j’ai foncé sans réfléchir, consciente que ça pourrait prendre des années : congélation d’un de mes ovaires, dépôt d’un dossier pour bénéficier d’un don d’ovocytes en vue d’une FIV (Fécondation in vitro). Pendant dix ans, j’ai mené de front ma carrière d’enseignante en littérature et mon parcours médical d’épouse en quête d’enfant : j’ai navigué de spécialiste en spécialiste, sans réelle information, sans personne pour m’aider à prendre du recul. Je n’étais pas à même de mesurer les conséquences psychologiques et physiologiques de ces traitements, qui au demeurant ont tous échoué. 

« De toutes ces manipulations, on ne ressort pas indemne », déplorez-vous. 

J’ai traversé ces années dans l’insouciance de la jeunesse, sûre que tout rentrerait dans l’ordre. L’amour inconditionnel de mon mari me portait. Et j’avais une telle foi en la vie ! Je n’ai pas vu combien mon intimité était mise à mal ni à quel point mon corps se réifiait. J’ai tout refoulé.

C’est en écrivant ce livre que j’ai relu mon histoire et réalisé à quel point j’ai été marquée, dans ma chair, mon corps, mon esprit. 

Des exemples ?

J’ai longtemps cru que si j’étais d’une pudeur maladive, c’était par tempérament. Mais non, ça vient de là ! Il y a aussi eu un fort impact sur ma féminité. Jeune, j’étais davantage féminine. Une fois mariée, j’ai cru que j’étais au-dessus de tout ça, que la coquetterie était une marque de superficialité. J’ai valorisé l’intellect, le cérébral. Maintenant, je comprends que ça a été une façon inconsciente de me protéger : « puisque ma féminité est bafouée, je vais m’en défendre ». Je n’ai pas trouvé de clés pour la réinvestir. Alors que c’est une composante essentielle de l’être.

Que voulez-vous dire ?

Depuis 24 ans, je n’ai plus de règles, plus de poitrine qui gonfle, plus de variations d’humeur… Sur le moment, j’ai pensé que c’était des inconvénients en moins. Aujourd’hui, il me semble préférable qu’un corps ressente les choses, quitte à ce que ce soit douloureusement. La souffrance est encore signe de vie. Mon corps à moi n’a plus de saison, je le ressens comme mort dans tout ce qui l’incarne en tant que femme. Ce n’est pas sans retentissement sur ma manière de l’habiter -ou plutôt de ne pas l’habiter… Avec ma conversion, j’ai pris conscience que la foi en Christ n’est pas compatible avec le mépris du corps. J’ai tendance à oublier le mien et à partir dans les hauteurs… Pour toutes ces raisons, si c’était à refaire, je n’aurais pas recours à la PMA (Procréation Médicalement Assistée).

Pour autant, vous trouvez la position de l’Eglise un peu raide…

J’ai tant souffert d’être une terre infertile… Je me sens si proche de toutes les mères en mal d’enfants que je me refuse à juger qui que ce soit. Les positions binaires me hérissent. Je préfère me mettre à l’école de Jésus qui ne condamne pas, mais accompagne. Même si j’ai eu l’immense chance de pouvoir adopter un enfant, un manque crucial est inscrit dans ma chair.

Racontez-nous l’histoire de cette adoption.

Dès lors que nous avons su qu’être parents serait un parcours du combattant, Sylvestre et moi avons entamé les démarches en vue d’adopter, pour mettre toutes les chances de notre côté. Quand nous avons appris à l’été 2008 qu’un petit Clément nous était donné, ça a été une explosion de joie ! C’est un enfant né sous X, que sa mère ne pouvait élever, mais qu’elle a choisi de garder pour le confier à d’autres : sa propre sœur étant stérile, elle voulait faire ce cadeau à des parents privés d’enfants. Je pense souvent à elle avec une reconnaissance infinie. C’est une belle histoire de solidarités entre femmes.

Vous devenez mère, enfin !

J’ai vécu ça dans l’émerveillement et la gratitude. Et un surcroît d’amour pour mon mari ! J’ai investi totalement ce rôle, en posant un congé maternité de 18 mois, puis un temps partiel de 9 ans. Au départ, j’étais très fusionnelle. En m’appelant à vivre autrement ma maternité, au-delà du nid familial, le Seigneur m’a probablement permis de desserrer mon étau ! Aujourd’hui Clément a 16 ans. Dans le feu de l’adolescence, il tranche le cordon un peu durement parfois. Je me console en songeant que s’il est capable de le faire, c’est que la prévenance et l’écoute dont j’ai essayé de l’entourer l’ont suffisamment sécurisé ! Nous n’avons pu, hélas, adopter d’autres enfants. C’est douloureux, mais je suis plus en paix depuis que je sais qu’il y a un plan de Dieu qui nous précède.

Dieu, vous l’avez pourtant relégué aux oubliettes durant plus de vingt ans…

Oui, mais il a compté dans ma prime enfance. J’ai été baptisée et ai fait ma première communion par tradition, sans recevoir d’éducation religieuse. Mais j’ai été marquée par la foi de ma grand-mère qui nous emmenait à la messe de temps à autre. Je me souviens de la croix et du bénitier de sa chambre… Par ailleurs, j’ai grandi à l’ombre de la Grande Chartreuse, qui me fascinait et ai été marquée par le film sur Thérèse de Lisieux d’Alain Cavalier (1986). Tant et si bien que j’ai rêvé de devenir religieuse ! J’ai demandé à faire du catéchisme, mais j’ai tout lâché en CM2. Il y avait un tel gouffre entre le dire et l’agir dans l’école privée où j’étais ! Entre 10 et 33 ans, je suis devenue une parfaite agnostique.

Mais toujours réceptive au sacré…

Oui, j’ai voulu une bénédiction à l’Eglise pour notre mariage, et au fond de mon cœur je restais très intriguée par le monachisme. Et voilà qu’en 2013, dans le cadre de mes études, je découvre En route (1895), le récit de conversion de l’écrivain Joris-Karl Huysmans, dandy libertin qui finit oblat bénédictin [Laïc affilié à un monastère, ndrl]. Mystérieusement, une petite voix s’élève en moi : « un jour, je serai oblate. » Je n’en ai pas moins continué ma vie comme si de rien n’était. 

Jusqu’à ce voyage en Jordanie, en avril 2008…

Où j’accompagnais ma grand-mère chérie, qui rêvait de voir ce pays. Sans me douter un instant que cette semaine allait être mon chemin de Damas, un nouvel enfantement à moi-même. Je le dois au guide, ancien séminariste pétri de culture biblique, au charisme indéniable. La Bible n’avait jamais été pour moi qu’un recueil de mythes, et soudain, je la redécouvrais comme une histoire faisant résonnance en moi. Toute une symbolique des chiffres familière à ma culture littéraire s’incarnait de manière troublante dans mon propre chemin. Ces étapes de 3, 7 ou 40 jours, c’étaient les miennes ! J’en ai été profondément chamboulée. Tout à coup, je découvrais qu’il y avait une autre dimension que le monde réel, palpable. Le surnaturel s’imposait à moi. Et je me sentais irradiée d’amour, d’un amour intense et débordant !

Vous rentrez en France comme sidérée…

Complètement décontenancée. En apparence, dans mon quotidien, rien n’avait changé, et pourtant rien n’était plus pareil. Je me sentais grosse de quelque chose, sans savoir de quoi. Avec qui en parler ? Personne ne croyait autour de moi. Il y a eu un moment de flottement, un entre-deux, comme une sorte de crise existentielle et spirituelle générant des flots de larmes. Jusqu’à cette incroyable expérience sensible qu’il m’a été donnée de vivre le week-end de la Pentecôte. Mon mari était absent. A l’aube, un effleurement sur l’épaule me réveille. Je sais que je n’ai pas de fièvre mais mes mains sont brûlantes. Je vais les passer sous l’eau, sans aucun effet. De retour dans ma chambre, j’aperçois un rayon de lumière blanche. Ne maîtrisant plus rien, je choisis de m’abandonner pleinement. J’entends alors une voix m’intimant : « forme un calice de tes mains ». J’ignore tout du vocabulaire liturgique, mais j’ai vu au cinéma la trilogie d’Indiana Jones, où le vase sacré tient une place de choix ! Puis, je suis prise dans une espèce de lumière bleue, qui ne me quitte pas trois jours durant. Quand elle disparaît, je découvre que nous sommes le lundi de Pentecôte. C’est trop bien écrit pour relever du hasard. Une histoire me rattrape, tout ce j’ai enfoui depuis si longtemps… Je comprendrai plus tard que j’ai vécu une effusion de l’Esprit Saint.

Pour l’heure, vous cherchez des réponses tous azimuts…

Oui, je ne veux pas que l’Eglise s’en tire à si bon compte ! Et je suis si naturellement ouverte aux autres cultures que je mets sur un pied d’égalité catholicisme, protestantisme, bouddhisme, soufisme, taoïsme, chamanisme… C’est une phrase du théologien Pierre Teilhard de Chardin « ce n’est pas en se dispersant mais en s’enracinant qu’on atteint l’universel », qui m’ouvre les yeux. A quoi bon s’éparpiller sans rien construire ?

Heureusement, le Seigneur veille. Avant même d’opter pour le christianisme, j’ai inscrit mon fils à l’éveil à la foi. La paroisse cherchant des catéchistes, je me propose. Je me replonge donc dans les fondamentaux du catholicisme. Me sentant vite en porte-à-faux avec les autres responsables, je m’en ouvre au prêtre, avec lequel je commence à cheminer. A mon rythme. Trois ans ont passé depuis la Jordanie, quand survient le vrai déclic : ma rencontre avec un détenu.

C’est un détenu qui vous conduit au Christ ?

Rien ne relève du hasard… En Jordanie, le guide m’avait recommandé d’être attentive aux signes qui me seraient donnés. Revenue en France avec un trop-plein d’amour ne demandant qu’à se répandre au-delà de ma famille, je tombe sur un dépliant présentant l’action des Petits Frères des Pauvres auprès des personnes âgées : voilà où étancher ma soif de prendre soin des plus souffrants ! C’est comme ça qu’après avoir fait mes armes à l’hôpital en gériatrie aigüe, je me retrouve un jour à l’hôpital carcéral, auprès d’un très vieil homme à l’agonie. Il tient absolument à communier avant de mourir. Les aumôniers faisant défaut, c’est moi qui lui apporte l’hostie consacrée. Il est si ému devant ce petit bout de pain que j’en suis bouleversée. 

Un an plus tard, en mai 2013, vous êtes confirmée à Notre-Dame de Paris.

C’est le prêtre de ma paroisse qui me l’a proposé. Je me croyais déjà arrivée, mais j’ai accepté. Or, ça été un autre baptême de feu. J’ai été emportée dans un bain de grâce, de lumière et d’amour. J’ai failli embrasser le cardinal André XXIII ! C’était à nouveau une expérience sensible, très incarnée (Saint Chrême, signe de croix, imposition des mains) mais cette fois à travers un sacrement… Dieu a voulu que je ressente son amour à travers mon corps, moi qui suis privée de tant de sensations dans ce corps !

Dès lors, on ne vous arrête plus ! 4 ans après, vous voilà oblate au monastère des bénédictines de Vanves (Hauts-de-Seine).

Encore le fruit d’une rencontre ! Je relatais mon parcours de foi bringuebalant à une bénévole des Petits Frères des Pauvres qui venait de m’apprendre qu’elle entrait en religion là-bas. Devinez ce qu’elle me répond ? « Je te verrais bien oblate » ! Tout de suite me revient la petite voix entendue en lisant Huysmans… J’y vois un clin d’œil divin. Depuis mes journées sont rythmées par l’oraison, la récitation du chapelet, des laudes et des vêpres, la lecture et méditation de la règle de saint Benoît. C’est devenu ma nourriture, mon essentiel. Plus je rencontre mon bien-aimé, plus je suis heureuse…

4 ans s’écoulent et vous vous consacrez à la Vierge Marie, en 2020…

Encore une fois, c’est venu à moi… Alors que je participais à une retraite de 12 jours, au Carmel de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), les sœurs nous proposent de recevoir le scapulaire, ces deux petits morceaux d’étoffe bénis reliés par un cordon. Je voyais ça comme un grigri, une amulette ! Au fil de la session, l’idée a fait son chemin en moi. Au contact des sœurs, je redécouvrais des charismes féminins, d’affection, de tendresse. Moi qui rêvais de devenir la première femme diacre de ma paroisse, je comprenais que l’enjeu était ailleurs. Revêtir ce qui peut s’apparenter à un manteau marial, c’est avoir une alliée pour m’aider à réinvestir le féminin en moi, à me réapproprier mon corps. L’Incarnation, sur lequel le christianisme repose, participe d’un combat spirituel : être croyant, ce n’est pas planer au-dessus des nuages. 

Votre époux et votre fils ne partagent pas votre foi…

C’est crucifiant pour moi. Mais dans notre foyer, nous avons toujours été dans l’accueil inconditionnel de l’autre. C’est ça, l’amour vrai. Sylvestre et Clément me font le cadeau d’accepter de rester à Paris à Noël et Pâques, tant il m’importe de passer ces fêtes au sein de ma famille paroissiale. C’est déjà beaucoup.

Vous êtes donc réconciliée avec l’Eglise ?

Il y a en elle un tel trésor de sagesse ! Même si je trouve qu’elle ne va pas assez loin ou assez vite sur certains sujets, je sais que sans elle, je n’aurais pu, par mes propres forces, accoucher du meilleur de moi-même. Si je suis capable d’accompagner nombre de personnes, c’est parce que je tire une force de ce vivier-là.

Parlez-nous de ces différents engagements.

Il y a eu ces trois années dans des unités de soins longue durée auprès de personnes âgées très atteintes, voire en fin de vie : une vraie claque ! Certaines sont si abandonnées… J’ai appris là à dompter mes peurs, à communiquer par le regard ou le toucher, à habiter le temps différemment, dans la gratuité absolue de l’instant présent. Depuis 11 ans, je rencontre aussi les rebuts de la société, les prisonniers : j’y vais comme si j’avais une page vierge à la place du cœur, sans apriori. Dans la réception de ce qui se vit dans l’ici et maintenant. Les écouter, c’est les restaurer dans leur humanité. Voire, si l’Esprit saint s’en mêle, faire germer la foi qu’ils portent en eux. J’ai partagé cette expérience dans mon premier livre : pour témoigner que le pire criminel a droit à notre compassion sans condition, parce qu’en lui, sous des couches de drames et de souffrance, se nichent des pépites d’humanité. 

Je suis toujours catéchiste, auprès des enfants et aussi des adultes : c’est une vraie joie d’enfanter des personnes en Christ, de faire corps avec d’autres membres de l’Eglise ! Enfin, je suis coordinatrice du groupe de dialogue interreligieux de ma paroisse : les croyants d’autres religions ont tant à nous apporter ! En miroir, ils nous permettent d’approfondir notre propre foi.

Ce sont ces engagements qui vous ont révélé que vous étiez appelée à une autre forme de maternité ?

C’est une prise de conscience récente, qui s’est dévoilée dans les yeux des autres : à commencer par mes élèves. Je pense par exemple à Soheib, un sacré trublion, qui m’a remerciée pour la bienveillance dont j’ai fait preuve à son égard. A ma filleule Eléonore, qui a été foudroyée par le Christ lors de ma confirmation et est devenue carmélite. Un sans-abri que j’accompagne et plusieurs détenus m’identifient à une fée ! Quatre catéchumènes m’ont prise pour marraine… Etc. Plus jeune, j’aspirais à porter toutes les croix de mes frères, à me tenir au pied de tous les Calvaires… Renoncer à la maternité charnelle a été déchirant pour moi, mais la gestation spirituelle, c’est aussi une formidable aventure !

BIO EXPRESS 

1975 Naissance à Lyon (Rhône). 

1999 Mariage civil avec Sylvestre, suivi d’une bénédiction religieuse, en 2000.

2000 Premier pas comme professeur de lettres modernes, dans le public.

2008 Adoption de Clément Rachid, 2 mois et demi.

2019 Hommes de l’ombre, De la visite à la rencontre en milieu carcéral, Ed. Nouvelle Cité, 277 p., 20 €.

2022 Une Vie à enfanterHistoire d’un corps et d’une âmeEd. Les Unpertinents, 250 p., 18 €.

Interview de Raphaëlle Coquebert pour Panorama, juin 2022

A propos Delphine Dhombres

Née en 1975. Oblate bénédictine, bénévole d'accompagnement Petits Frères des Pauvres à la prison de Fresnes, catéchiste, coordinatrice du Dialogue interreligieux (paroisse Saint-François de Sales, Paris XVII) & professeur de Lettres modernes en banlieue parisienne (92).
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