Éclairage sur un tabou, une part d’ombre (sans mauvais jeu de mots) de notre société sur la maladie, la mort, la détention – et quand les trois se combinent, l’obscurité se fait opaque, nuit, ténèbres.
Chaque année, une centaine de personnes détenues meurt des suites d’une maladie grave dans nos prisons. La loi du 4 mars 2002 (loi Kouchner) introduit la possibilité de suspensions de peine des personnes détenues en fin de vie pour qu’elles puissent finir leur vie de l’autre côté des murs. Mais peu y accèdent.
Mourir en prison reste controversé et cristallise des problématiques d’ordre sociétal, médical, juridique et éthique qui concernent la possibilité d’accéder aux soins palliatifs. Problématiques qui questionnent le sens de la peine (quand elle n’en vaut plus la peine) ainsi que notre perception de la mort dans la dignité, en humanité, comme un droit, inaliénable, pour tous.
Réflexion d’après la journée d’étude
« La fin de vie en prison »,
Besançon,
Mercredi 23 novembre 2016