Zachée, aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer chez toi !
A l’ère où Marianne tremble, plie genou, s’écroule de médiocrité, à l’heure où elle apprend à ses enfants à fuir, à se cacher, à se confiner, au moment où elle grime sa peur de prévoyances à bon frais pour se donner bonne conscience, préférant ainsi la sûreté du tout sécuritaire, mortifère, à l’audace de vivre, au panache de la Liberté, qu’il m’est sain, ressourçant, vivifiant de lire le billet du jour de Mère prieure : des mots emprunts d’entrain, de confiance et de foi en la vie comme en l’homme ! Celle-ci commentait ainsi l’Evangile de dimanche dernier (St Luc 9, 1-10) :
Descends vite ! « Descends de tes idées, descends de ton piédestal, descends de tes illusions, descends de tes protections, descends de tes assurances tout risque, descends du risque zéro, descends de tes barricades, descends de tes réserves, descends vite ! » et cesse de te cacher, de ramper, de fuir, et cesse d’avoir peur, même de la mort ! Je te remets debout, Je te remets en route ! Ose la Vie, en grand, en Majuscules ! Jusqu’au bout !
Serait-ce là, le chemin empruntés par tous les « saints » ?
Il ne se passe pas une retraite sans que je me dise que j’ai la chance de côtoyer une Grande, une sainte, en la personne de Mère Marie-Madeleine.
Je n’ai pas encore lu son dernier livre, Vivre en Majuscules (de Soeur Marie-Madeleine Caseau, Saint-Léger Editions), mais je gage déjà qu’il s’agit d’un petit lait riche en oméga S, aussi doux que stimulant, emprunt de Joie, d’Amour et d’Espérance, apte à faire grandir, Grandir, GRANDIR !
Il y a sans doute de cela dans la sainteté, dans le martyre : demeurer debout, libéré de tout et de tous, de tous les attachements comme de toutes les peurs, de vivre comme celles de souffrir et de mourir.
Paris,
Dimanche 1er novembre 2016